Historique
La chasse à la sauvagine est une activité traditionnelle qui s’exerce dans plusieurs régions du Québec depuis des siècles. Le Cap Tourmente (Côte-de-Beaupré), Montmagny & l’archipel de l’Isle-aux-Grues, ainsi que le Lac St-Pierre sont certainement les endroits qui ont le plus marqués l’histoire de la chasse dans la belle province. D’abord pratiquée dans la vallée du St-Laurent, la chasse aux migrateurs est maintenant majoritairement effectuée dans les régions agricoles. En effet, au court des deux dernières décennies, les oiseaux migrateurs, notamment les oies blanches et les bernaches ont changé leurs habitudes alimentaires, passant des marais vaseux aux champs agricoles. Ce changement de couloir migratoire est d’ailleurs en constante évolution.
Saison de chasse
Pour la plupart des espèces, la saison de chasse s’étend de la mi-septembre à la fin décembre. C’est par milliers que les oies blanches, les canards, les bernaches du Canada s’arrêtent sur les rives du fleuve Saint-Laurent ou dans les haltes migratoires en milieux agricole pour s’alimenter durant leur migration annuelle. C’est vers la fin décembre que la chasse prend fin lorsque les oiseaux poursuivent leur migrations vers leur aires d’hivernage situées plus au Sud des États-Unis. Le règlement sur les oiseaux migrateurs indique également des périodes spéciales (chasse printanière) de récolte de conservation pour la grande oie des neiges pendant lesquelles les chasseurs peuvent abattre cette espèces surabondante. Au Québec, la saison de chasse printanière débute le 1er mars et se termine le 31 mai.
Cette activité constitue un beau défi pour les chasseurs de tous les niveaux. En effet, l’oie blanche est un oiseau méfiant, très rapide et possède une bonne vue. Elle est particulièrement difficile a déjouer au printemps, après une pression de chasse constante depuis pratiquement 6 à 7 mois. Le tir en mouvement est aussi très difficile. Il est donc important d’être bien camouflé à l’intérieur de la cache qui doit être bien dissimulée pour attirer les oiseaux le plus près possible.
Les facteurs de réussite
Plusieurs facteurs sont responsables d’une chasse de qualité. Mis à part les techniques et le savoir-faire du chasseur (expérience), il y a certain incontournable : il est impératif d’avoir un contrôle total sur les facteurs tangibles. La préparation du matériel de chasse et le repérage des champs sont sans doute les parties les plus importantes d’une expédition de chasse réussie. Il faut aussi des appelants propres, des caches bien camouflées, des sons réalistes et des chiens bien dressés. Le sauvaginier doit être équipé pour ne pas avoir froid, tel que de bonnes bottes longues et des vêtements de chasse adaptés aux conditions météo. La Compagnie www.sitkagear.com est un incontournable pour tout chasseur qui désire rester au chaud.
Enfin, il y a des facteurs incontrôlables (intangibles); la météo, la direction des vents, le couvert nuageux, les précipitations, la pression atmosphérique, le cycle lunaire, les marées pour certains secteurs et le roulement de la migration. Malgré une préparation parfaite, il est nécessaires d’avoir quelques intangibles en notre faveur lors d’une sortie de chasse. Enfin, c’est lorsque tous les intangibles convergent que vous serez témoin d’une chasse hors de l’ordinaire.
Espèces
Au Québec, plus particulièrement sur le fleuve St-Laurent, il est possible de chasser les espèces de sauvagine suivantes : Canard colvert (malard), canard noir, canard pilet, canard souchet, canard chapeau, sarcelle, eider à duvet morillon et canard branchu (à l’occasion). Au champs, on retrouve majoritairement de la bernache du Canada, la grande oie des neiges, le canard malard et le canard noir. Il est possible de suivre la reproduction de l’oie blanche en cliquant sur le lien suivant : Nidification des oies des neiges 2018. Cela nous aide grandement à prédire si l’année en cours sera prolifique ou non.
Bien choisir son guide
Avant de réserver un voyage de chasse avec un guide ou une pourvoirie, il est nécessaire de bien faire ses recherches. Voici certains points à vérifier pour votre sécurité et pour vivre expérience de chasse guidée professionnelle. Le nombre d’années d’expérience comme chasseur et le nombre d’années d’expérience comme guide professionnel ou pourvoyeur. Le niveau de couverture d’assurances responsabilité pour les clients et les formations de premier répondant reçues. Si la chasse est en embarcation, demandez le nombre d’années d’expérience en navigation.
Enfin, il faut bien discuter des détails du voyage de chasse avec le guide : gibier ciblé, garanties, durée prévue, équipements et matériels inclus, conditions de la chasse (nouveau site, cache fixe etc.), mode de transport à la cache, interventions des clients prévues (ex. installation des appelants etc). Pour terminer, n’hésitez pas à demander depuis combien d’années votre guide fréquente la région où aura lieu votre sortie de chasse. Si la réponse est moins que 5 ou 6 ans, soyez vigilant. Plusieurs années sont nécessaires pour bien connaitre un territoire de chasse.
Règlements du Québec
La chasse aux oiseaux migrateurs est de juridiction fédérale. Il est donc nécessaire de détenir un permis (ou permis électronique) valide de chasse aux oiseaux migrateurs, considérés comme gibier, délivré par le gouvernement fédéral, ainsi que le permis provincial de chasse aux petits gibiers délivré par le gouvernement provincial. Pour les chasseurs qui résident à l’extérieur du Québec, il suffit d’acheter un permis provincial de chasse aux petits gibiers non-résident.
Permis fédérale
Pour acheter un permis par l’une des trois options, le demandeur doit fournir son nom, sa date de naissance, une adresse courriel valide (si l’achat est effectué par voie électronique), une adresse postale ou de facturation, et répondre à quelques questions de chasse. Vos réponses constituent une source de données importante car elles fournissent une base d’échantillonnage permettant d’estimer annuellement le nombre et les espèces d’oiseaux migrateurs récoltés par les chasseurs au Canada afin de garantir la durabilité des populations des oiseaux à long terme. Il est possible de répondre à ces questions soit par le biais du système électronique OMCG ou bien sur le permis physique OMCG et de le renvoyer gratuitement au SCF.
Le permis coûte 17 $ (y compris les frais de 8,50 $ pour le timbre), taxes applicables en sus. Pour être valide, le permis doit porter la signature de son détenteur.
Le permis est disponible selon trois façons :
- dans les bureaux de Postes Canada et les points de vente sélectionnés. De plus amples informations sont disponibles au site web https://www.canadapost.ca/cpc/fr/personal/money-government-services/tax-forms-hunting-permit.page
- par l’entremise de vendeurs indépendants, dont les coordonnées figurent au site Web : https://www.canada.ca/fr/environnement-changement-climatique/services/chasse-oiseaux-migrateurs-gibier/liste-fournisseurs.html
- par le biais du système électronique du fournisseur, Nortak Software Ltd, au https://www.permis-permits.ec.gc.ca/
Permis provincial
On se procure un permis de chasse auprès des agents autorisés de vente de permis qui sont généralement des détaillants d’articles de chasse et de pêche, des dépanneurs, etc. Le permis coûte 22 $.
Fusil
Au Québec, on chasse la sauvagine avec un fusil. Celui-ci doit idéalement être de calibre 10, 12 ou 20, de modèle semi-automatique ou superposé. Seule la grenaille non toxique est permise pour la chasse aux oiseaux migrateurs (sauf pour la bécasse). Votre arme ne peut contenir plus de 3 cartouches. Enfin, il est important de vérifier les périodes de chasse et les restrictions. Celles-ci varient selon les divers districts de chasse du Québec. Pour en savoir plus sur les règles qui régissent la chasse au Québec et sur la chasse aux oiseaux migrateurs, visitez le www.mffp.gouv.qc.ca et le www.ec.gc.ca